Miss Kittin

Miss Kittin

Née à Grenoble en 1973, Miss Kittin, de son vrai nom Caroline Hervé, suit une formation à l'École Supérieure d'Art et de Design d'Amiens avant de se lancer dans le DJing. Elle se passionne pour le style de Richie Hawtin ou encore pour celui du groupe de musique électronique britannique Autechre,  avant de faire la rencontre de Liza N'Eliaz, surnommée « La reine de la terreur » et de Sextoy, qui ont imposé leurs noms sur la scène de la musique techno. Elle collabore ensuite avec Michel Amato, plus connu sous le nom de The Hacker et cofondateur du label Goodlife, pour réaliser plusieurs disques, des maxis singles (de 4 à 5 titres) tels que « Gratin Dauphinois », « Tekmics Dicks », « Vaudeville » qui les mène jusqu'à DJ Hell, fondateur du label allemand International Gigolo Records (en association avec le Français David Caretta). Fan de leur titre démo « Frank Sinatra », DJ Hell n'hésite pas à sortir leur EP intitulé « Champagne » en 1997. Peu de temps après, DJ Westbam fait la clôture de la Love Parade devant près d'un million de personnes avec un autre de leurs titres, « 1982 ». Miss Kittin enchaîne alors les spectacles dans toute l'Europe. Elle réalise son premier album qu'elle intitule tout simplement « Le First Album (Miss Kittin  & The Hacke)r » en 2001. Avec sa musique froide et stricte, mais en même temps répétitive, percussive et dansante, elle se rapproche de la New wave synthétique et de l’Electronic Body Music (EBM) dont les groupes phares sont The Neon Judgement et The Young Gods. Elle rappelle également les sonorités de la New Beat ou encore de la Techno. Elle fait ainsi partie du mouvement de jeunes artistes français et allemands qui inaugure l’Electro-clash /disco-trash, style musical réunissant tous ces différents courants sur un rythme puissant et des paroles sombres et crues. Miss Kittin impose son nom sur la scène internationale, mais la France n'est pas encore prête pour ce genre de musique. Pendant près de quatre ans, Miss Kittin se produit sur la scène underground de Genève. Elle décide ensuite de s'installer dans le berceau de ce genre de musique Techno minimaliste : Berlin. Dans cette ville, ses morceaux hypnotisent aussi bien le milieu de la mode - dont elle devient l'égérie - que le monde de la Techno underground - dont elle devient une véritable référence. Miss Kittin collabore alors avec les plus grands noms de la scène de l'époque comme Felix da Housecat, Sven Vath ou encore Goldenboy. En 2002, elle réalise une compilation de sa musique techno qu'elle appelle « Miss Kittin On The Road ». La même année, elle réalise un autre disque plus intimiste, « Radio Caroline vol.1 », avec une musique simplement mixée chez elle. Avec The Hacker, elle enchaîne une tournée américaine. Sa notoriété s’accroît ; ses prestations live et le clip de la chanson « 1982 » passent alors en boucle sur la chaîne musicale, MTV. À son retour, elle a déjà plusieurs idées de chansons. Elle se plonge alors dans la préparation de son prochain album et fait appel à des producteurs allemands tels que Tobi Neumann et Thies Mynther aka "Glove".  Miss Kittin finit aussi par créer son propre label Nobody's Bizzness et réalise l'album « I Com » aux sonorités s'apparentant à l'Electro, la Techno, l'Ambient, la Techno minimale, la Deep House et la Miami bass. Cet album bénéficie aussi d'arrangements se rattachant au genre expérimental et d'un format de chanson pop. On retrouve la signature de The Hacker sur une des chansons de cet album electro-clash qui sera par ailleurs nommé lors des Victoires la musique 2005.  La même année,  Ellen Allien remixe son titre, « Rippin Kittin ». Miss Kittin s'adonne alors au même plaisir et remixe « Alles Sehen » d'Ellen Allien. Au même moment, Vitalic revisite « 1982 » qui sort dans une nouvelle version sur une de ses compilations. Miss Kittin va également beaucoup travailler avec Steve Bug, notamment sur « Painkiller ». Connue dans le monde de la musique, Miss Kittin répond toujours présente dans les manifestations et festivals comme Scopitone à Nantes en 2005, Nuits sonores de Lyon en 2006 et 2007 ou encore Volar de Hongkong et le Womb de Tokyo. À plusieurs reprises, elle partage la scène avec Vitalic comme au Fuse Festival à Bruxelles et au Printemps de Bourges. En 2006, la musique de Miss Kittin n'est plus seulement appréciée par les gens de la profession et son public le plus fidèle. Elle réussit à toucher un large auditoire avec un remix de titres comme « Requiem for a Hit », « Stock Exchange », « Happy Violentine » ainsi que d'autres morceaux d'Aphex Twin, Modeselektor ou encore Boom Bip, à l'occasion de la sortie de son set live Festival Sonar à Barcelone. Sa popularité devient alors planétaire et son nom sonne comme une évidence à Londres, où elle enregistre une compilation de deux CD mix, « Bugged Out Presents Miss Kittin », sous le label londonien Resist. Maintenant que sa renommée est devenue incontestable, Miss Kittin signe ses disques sous son propre label comme « BatBox » en 2007 ou encore « Two » en collaboration avec The Hacker en 2009. En 2010, elle assure la première partie d’Indochine au Stade de France et électrise la scène des Solidays. Il faudra ensuite attendre 2013 et son retour en force avec son album solo « Calling From The Stars » avec lequel elle prouve sa maturité avec énergie et un réel accomplissement artistique, séduisant à nouveau son public mais aussi les critiques.

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